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Ils sont fondés sur le phénomène bien connu de « fatigue photo-électrique » que présentent certains métaux.

Ce phénomène consiste en ceci que, si on fait tomber de la lumière sur la surface de certains métaux, comme le potassium, cette surface émet, proportionnellement à l’intensité de la lumière reçue, des « électrons, » des petites particules électrisées ; si on place ce fragment de métal photo-électrique sur un circuit électrique et de telle sorte qu’une petite plaque de métal usuel se trouve en face du potassium, il se produira donc un courant électrique d’autant plus intense que la lumière reçue par la cellule potassique sera plus intense. On a obtenu dans l’étude photométrique des étoiles de bons résultats par ce dispositif qui est riche d’avenir.

Telles sont quelques-unes des méthodes par lesquelles les astronomes computent et mesurent aujourd’hui les lumières stellaires. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles n’est plus seulement l’ « animatrice » des poétiques pensers, le flambeau discret des mélancoliques amours, la flamme où se viennent briller les rêves aux ailes papillonnantes. Elle est maintenant, au foyer des télescopes, une chose qu’on mesure et qu’on dissèque et qui nous entr’ouvre de lumineuses allées parmi les mystères du ciel. Il nous reste à voir maintenant tout ce qu’elle nous a enseigné d’étrange et merveilleuse vérité.


Charles Nordmann.