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Le voici, tel qu’il figure au département des Affaires étrangères, où il est resté la base politique de nos relations de bon voisinage avec la Chine.


TEXTE DU TRAITÉ DE TIEN-TSIN

Le Gouvernement de la République française et Sa Majesté l’Empereur de Chine, voulant, au moyen d’une convention préliminaire, dont les dispositions serviront de base à un traité définitif, mettre un terme à la crise qui affecte gravement aujourd’hui la tranquillité publique et le mouvement général des affaires, rétablir sans retard et assurer à jamais les relations de bon voisinage et d’amitié qui doivent exister entre les deux nations, ont nommé, pour leurs plénipotentiaires respectifs, savoir,

Sa Majesté l’Empereur de Chine : Son Excellence Li-Hong-Tchang, grand tuteur présomptif de Sa Majesté le fils de l’Empereur, premier secrétaire d’État, vice-roi du Tchi-li, noble héréditaire de 1re classe du 3e rang, etc. ;

Le Gouvernement de la République française : M. Ernest-François Fournier, capitaine de frégate, commandant l’éclaireur d’escadre le Volta, officier de la Légion d’honneur, etc.

Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs, trouvés en bonne et due forme, sont convenus des articles suivants :


ARTICLE PREMIER

La France s’engage à respecter et à protéger contre toute agression d’une nation quelconque, et en toutes circonstances, les frontières méridionales de la Chine, limitrophes du Tonkin.

ART. 2

Le Céleste-Empire, rassuré par les garanties formelles de bon voisinage qui lui sont données par la France, quant à l’intégrité et à la sécurité des frontières méridionales de la Chine, s’engage : 1° à retirer immédiatement, sur ses frontières, les garnisons chinoises du Tonkin ; 2° à respecter, dans le présent et dans l’avenir, les traités directement intervenus ou à intervenir entre la France et la Cour de Hué.

ART. 3

En reconnaissance de l’attitude conciliante du Gouvernement du Céleste-Empire, et pour rendre hommage à la sagesse patriotique de Son Excellence Li-Hong-Tchang, négociateur de cette convention, la France renonce à demander une indemnité à la Chine. En retour, la Chine s’engage à admettre, sur toute l’étendue de ses frontières