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concerne l’existence d’un ectoplasme qui serait inexplicable au moyen des données actuelles de la physiologie, nos expériences ont abouti à des résultats qui ne peuvent être considérés que comme entièrement négatifs. »

On voit que les expériences de la Sorbonne conduisent à la même conclusion dubitative et même négative que les expériences scientifiques antérieures faites en Scandinavie et à Londres.

Mais certaines personnes pourront objecter à cela, et ont effectivement objecté qu’« un résultat négatif ne prouve jamais rien et ne saurait en aucun cas être mis en balance avec des résultats positifs. » Il y a comme nous verrons beaucoup à répondre à cela, mais encore un coup il sied de ne négliger en ce domaine si délicat aucun argument même médiocre.

Avant donc de conclure cette étude, il nous reste un devoir strict à remplir, — c’est d’examiner et de discuter non seulement les résultats négatifs, mais les plus positifs et les plus étonnants de tous les résultats positifs qui aient jamais été obtenus en matière de matérialisation : je veux parler des expériences avec moulage d’ectoplasme qui ont été faites récemment par le Dr Geley et le médium Kluski.


CHARLES NORDMANN.


P. -S. — Comme suite à ma chronique les Télescopes en rumeur, du 15 août 1922, je crois utile de préciser les points suivants : 1° ’C’est en 1884 que l’amiral Mouchez a proposé dans un rapport le transfert de l’Observatoire (rapport dont les conclusions n’ont d’ailleurs pas été adoptées par l’Académie des Sciences consultée). L’illustre Leverrier était mort en 1877, sept ans auparavant. 2° Les raisons qui, autrefois, y pouvaient paraître militer en faveur de ce transfert étaient parfaitement plausibles, en 1884, car les grands travaux modernes de l’Observatoire qui ont démontré l’inutilité de ce projet sont postérieurs à cette date. 3° L’amiral Mouchez a d’ailleurs été pour beaucoup dans l’instauration de ces grands travaux modernes (carte photographique du ciel, de la lune etc.), qui, menés à bien sous ses successeurs, ont été entrepris sous son heureuse direction à la suite des congrès de 1887, 1889, 1891.