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qu’il a, et que je comprends à merveille : c’est d’être l’éditeur du volume que prépare Votre Altesse sur l’empereur Napoléon Ier.

J’ai toujours été très content de la maison Lévy. Pour la correction des épreuves en particulier, on trouve dans cette maison de précieuses ressources, d’excellents correcteurs, réellement instruits, et suppléant à l’insuffisance de ce que présentent à cet égard, les imprimeries.

Votre Altesse sait les sentiments de haute estime et de grande amitié que j’ai pour M. Taine. Il y a un an, il me fit lire ses deux articles à Menthon Saint-Bernard. Je lui dis ce que j’y trouvais de partial et d’injuste. Quand j’ai appris que Votre Altesse se proposait de reprendre le sujet, j’en ai éprouvé une vive joie, car je sens d’avance quelle fête ce sera, pour tous les esprits éclairés, de lire les jugements de Votre Altesse sur une matière qu’elle connaît si à fond.

Je prie Votre Altesse d’agréer l’expression de ma plus respectueuse affection.

E. RENAN.


A Ernest Renan.


Prangins, 16 mars 1887.

Cher monsieur Renan,

Mes projets ne sont pas encore fixés sur l’intention qu’on me prête d’écrire sur Napoléon Ier : le sujet est bien vaste [1] !

Je suis indigné des dernières publications de M. Taine ; que de haine, de partialité, etc. ! j’en dirais plus s’il n’était votre ami, mais il dépasse la mesure. Si l’occasion se présente, je profiterai de votre aimable proposition pour M. Calmann-Lévy.

Mes respectueuses amitiés à Mme Renan, et recevez l’expression de toute mon ancienne et vive amitié.


Prangins, 31 mai 1881.

Mon cher monsieur Renan,

J’ai reçu le volume de vos Discours et Conférences, et suis très touché de votre souvenir en me l’envoyant. J’assistais à

  1. Le Prince publia cette même année (1887) chez Calmann-Lévy le livre intitulé : Napoléon et ses détracteurs, par le prince Napoléon.