Vendredi, 25 février 1916.
Voilà cinq jours que les armées du Kronprinz attaquent Verdun avec une intensité croissante. Leur offensive s’étend sur un front de 40 kilomètres ; le bombardement est d’une violence sans égale.
Depuis la bataille de la Marne, c’est l’heure la plus tragique, la plus décisive peut-être de la guerre.
Samedi, 26 février.
L’élévation récente de Mgr Pitirim, au siège métropolitain de Pétrograde, a fait de Raspoutine le maître absolu de l’Église.
C’est ainsi qu’il vient de contraindre le Saint-Synode à capituler devant lui en ratifiant solennellement la canonisation du « serviteur de Dieu, » Jean de Tobolsk.
Son ami, le cynique évêque Varnava, n’escomptait pas une si prompte et si éclatante victoire. Pour comble, il va être promu à la dignité d’archevêque [3].
Dimanche, 27 février.
Si la santé n’est autre chose que l’harmonie de toutes les fonctions, le concert de tous les organes, la synergie de toutes