Page:Revue des Deux Mondes - 1923 - tome 13.djvu/674

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AU CONGRES DE BONN
CHOSES VUES EN RHÉNANIE

Le 17 décembre 1922 devait se réunir, à Bonn, sur le Rhin, le troisième Congrès du « parti populaire républicain rhénan. » Le Comité de la Rive gauche du Rhin était invité par le chef de ce parti, M. Smeets, à y envoyer des délégués, comme il l’avait fait pour les deux Congrès précédents (novembre 1921, juillet 1922). Je fus désigné, avec MM. Dontenville et Mallez, pour aller témoigner de notre sympathie en faveur de l’œuvre entreprise par le jeune et énergique directeur de la Rheinische Republik, organe officiel du parti.

Que je dise, tout d’abord, que le Comité français de la Rive gauche du Rhin ne demande pas et n’a jamais demandé l’annexion de la province rhénane. En ce qui nous concerne ; du moins, nous tenons qu’à aucun prix il ne doit y avoir au Palais-Bourbon de député protestataire, comme il y en eut, dès 1871, au Reichstag allemand. Or, c’est ce qui pourrait se produire, en cas d’annexion, même si la grande majorité de la population rhénane s’était déclarée en notre faveur.

Laissons donc, au seuil de ce récit, toute préoccupation relative à la prise de possession définitive, par la France, du territoire rhénan. Il n’en peut être question que dans la propagande anti-française si remarquablement organisée à Berlin et acceptée, — reconnaissons-le avec regret, — beaucoup trop bénévolement chez nos anciens alliés et associés.


Le trajet de Paris à Cologne dure 13 heures environ, de 8 h. 10 du matin à 8 h. 45 du soir. C’est trop, la distance n’excédant