de lui présenter ses respectueux devoirs demain ou après-demain.
Quant à l’organisation de la Légion, elle marche aussi bien que possible, et j’aurai l’honneur d’envoyer à Votre Excellence diverses propositions à ce sujet. J’ai à cœur d’améliorer ce travail pour pouvoir nous montrer à nos compatriotes sur le champ de bataille, et leur montrer où est leur drapeau.
Que Votre Eminence veuille bien agréer l’expression de mon respectueux dévouement.
Général KLAPKA.
Le 24 juin, les armées alliées livrent et gagnent la bataille de Solférino. Le résultat majeur est donc obtenu et l’on peut penser que la Lombardie va être libre. Mais ce n’est pas là ce que désire seulement M. de Cavour.
Turin, 1er juillet 1859.
Monseigneur,
Je remercie Votre Altesse de la lettre qu’elle a bien voulu m’écrire le 23 de ce mois de Bercetto. Je l’ai trouvée ici à mon retour du quartier général où le Roi m’avait appelé. Si je n’avais pas dû faire cette course, je me serais rendu avec empressement à l’invitation de Votre Altesse, et j’aurais été passer vingt-quatre heures à Parme avec elle. J’aurais été bien heureux de causer à fond sur bien des questions d’une solution excessivement difficile. Forcé, par l’immensité de la besogne que j’ai sur les bras, à renoncer au projet de faire une visite à Votre Altesse, je prends la liberté de traiter rapidement, par écrit, les points les plus intéressants que j’aurais désiré lui soumettre.
Pour le moment, je considère les questions de politique intérieure, même celle de la Romagne, comme d’une importance secondaire. L’essentiel, à mon avis, c’est d’empêcher qu’une intrigue diplomatique ne vienne empêcher l’accomplissement de l’œuvre admirable entreprise par l’Empereur, en arrêtant le cours victorieux des armées alliées sur l’Adige, sinon sur le Mincio.
Il parait qu’à Paris, le parti de la paix redouble d’efforts pour amener une médiation des Grandes Puissances sur les bases d’un nouveau Campo-Formio. Ce parti est secondé par lord Cowley,