Page:Revue des Romans (1839).djvu/316

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ment du roman, que nous ne suivrons pas dans ses détails, pour ne pas anticiper sur le plaisir du lecteur ; nous dirons seulement que Washington tue un homme en duel, parce que cet homme lui a contesté la noblesse de son blason ; comment il rencontre une jeune Anglaise qu’il séduit, et comment enfin Washington et Socrate, deux hommes destinés à être unis par le lien de l’amitié et qui ne se sont jamais vus, se rencontrent une seule fois en leur vie pour s’entr’égorger.

LES CHÂTEAUX DE FRANCE, 2 vol. in-8, 1838. — La Revue de Paris a joui la première des principaux fragments de ce livre. — Réunis en volumes, ils forment aujourd’hui un recueil essentiellement national. C’est la France de Charles VII, de François Ier, de Louis XIII et de Louis XIV, que l’auteur décrit en peignant les châteaux tels qu’ils étaient sous ces différents rois et leurs prédécesseurs. Les deux premiers volumes de ce grave et curieux ouvrage contiennent : les châteaux de Chantilly, d’Écouen, de Brunoy, de Vaux, de Villeroy et de Voisenon. La seconde livraison des Châteaux de France sera publiée dans le courant de l’année 1839.

LE MÉDECIN DU PECQ, 3 vol. in-8, 1838. — Le Médecin du Pecq est le titre de la seconde livraison des Influences, roman collectif de M. Léon Gozlan. L’auteur a tracé dans ce livre l’ascendant que le médecin a pris au milieu de nos mœurs, à côté du notaire, au détriment des autres dominations morales du temps passé. Pour faire ressortir cette influence inévitable et presque sans contre-poids, il a placé le médecin dans une maison de santé, au Pecq, où se trouvent toutes les passions et les principales maladies de l’âme. Dans sa fable, développée en trois volumes, le héros de l’histoire, le docteur du Pecq, gouverne les caractères dont il est entouré, et il ne tiendrait qu’à lui de satisfaire ses désirs d’ambition et ses passions personnelles par le seul fait de sa position souveraine. Ce livre est une ardent peinture de mœurs, une haute leçon, un ouvrage littéraire à placer à côté du Notaire de Chantilly.

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GRAFFIGNY (Franç. d’Issembourg d’Happoncourt, dame de),
née à Nancy en 1694, morte le 12 décembre 1758.


LETTRES D’UNE PÉRUVIENNE, in-12, 1747. — (Cette première édition est anonyme.) — Ce roman est le premier roman épistolaire qu’on ait composé en France. Quoiqu’il y règne un ton de métaphysique contre nature, surtout dans une femme, et très-