scènes tour à tour douces, touchantes, ou terribles, dans lesquelles l’auteur a fait preuve d’une grande richesse d’imagination et d’un talent très-flexible. Nous ajouterons que la scène se passe dans une des plus belles parties de l’Italie, dans les environs de Florence, et que le choix d’un si beau théâtre lui a permis de multiplier les descriptions, tantôt riantes, comme les coteaux de la ferme de Varenza, tantôt mélancoliques, comme les vallons de Vallombrose, tantôt sombres, comme les gorges solitaires du sommet des Apennins.
Nous connaissons encore de cet auteur : *Palmira, 4 vol. in-12, 1801. — *Mélanie de Rostange, 3 vol. in-12, 1806. — Adalbert de Montgelaz, 3 vol. in-12, 1806. — Lydia Stevil, 3 vol. in-12, 1817. — La jeune Bostonienne, 2 vol. in-12, 1820. — Frédérique, 4 vol. in-12, 1824. — La Comtesse de Melcy, 4 vol. in-12, 1825.
LA FILLE D’UNE FILLE, in-8, 1836. — Ce livre a pour base une idée éminemment morale, celle de censurer le célibat. Après avoir déroulé toute la série de maux physiques et intellectuels qui accablent le célibataire, l’auteur le montre poursuivi par les remords, par des héritiers avides, par le désespoir de ne trouver autour de lui que des gens intéressés qui, de son vivant même, se disputent ses dépouilles. Le célibataire dont il est question a une fille dont il a été forcé de prendre soin, mais dont il s’occupe si peu qu’il la croit un garçon, et qu’il l’élève comme un garçon. Enfin, à seize ans, Auguste, sans se douter non plus que ses camarades de classe ne sont pas du même sexe qu’elle, se trouve épouvantée de sa faiblesse, de sa timidité extrême et de sa beauté, lorsque des circonstances forcent son père nourricier à déclarer la vérité du père, et à rendre à la société une Augustine belle comme un ange, au lieu d’un joli garçon. Augustine comprend alors que le vif sentiment qu’elle ressentait pour un de ses amis d’enfance était de l’amour. Heureusement pour elle le vieux célibataire meurt, et Augustine se marie selon son cœur. L’auteur a su mettre en jeu dans le développement de ce roman les plus dignes sentiments de l’âme, l’amour maternel et filial, à côté des passions les plus bassesn l’égoïsme et la cupidité ; son livre ne contient ni inceste, ni adultère, ni parricide, ni combat singulier, ce qui est un véritable progrès pour l’époque où il fut publié.
LUIZA STROZZI, Histoire italienne du XVIe siècle, 2 vol. in-8, 1835. — L’époque choisie par M. Rosini est celle où Alexandre