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2 vol. in-8, 1809. — Clémentine, 4 vol. in-12, 1809. — Arindal, 2 vol. in-12, 1810. — Les Habitants de l’Ukraine, 3 vol. in-12, 1820. — Contes et Nouvelles de la Grand’mère, 2 vol. in-12, 1822. — Le Page et la Romance, 3 vol. in-12, 1824.

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BEAUHARNAIS
(la comtesse Fanny de), née à Paris en 1738, morte en 1813.


ABAILARD (L’) SUPPOSÉ, ou le Sentiment à l’épreuve, suivi de l’Aveugle par amour, in-8, 1780. — Le goût le plus délicat, le style le plus agréable, l’imagination la plus heureuse jointe à la magie du sentiment et aux charmes des grâces, se trouvent réunis dans cette charmante production de Mme  Beauharnais, à qui l’on doit encore :

Lettres de Stéphanie, ou l’Héroïsme du sentiment, 3 vol. in-8, 1778. — Les Amants d’autrefois, 3 vol. in-12, 1787. — La Marmotte philosophe, ou la Philosophie en domino ; précédée des Amours magiques, de la nouvelle Folle anglaise, etc., 3 vol. in-12, 1811.

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BEAUMARCHAIS (P. G. Caron de),
né à Paris le 24 janvier 1732, mort le 19 mai 1799.


MÉMOIRES POUR LE SIEUR BEAUMARCHAIS, par lui-même, in-12 et in-4, 1774 ; — suite in-12, 1778. — Les mémoires judiciaires de Beaumarchais sont une partie de l’histoire de sa vie, et leur lecture offre tout l’attrait d’un roman. Voici à quel sujet ils furent publiés. Beaumarchais avait des affaires avec Paris Duverney, et se trouvait débiteur à sa succession d’une somme de 15 000 fr. Il avouait cette dette, mais le légataire de Duverney réclamait de lui 150 000 fr. De là un procès dont Goëzman, conseiller au parlement Maupeou, fut le rapporteur. Beaumarchais voulait visiter son rapporteur ; celui-ci n’avait pas le temps de le recevoir. Cent louis et une montre à brillants furent offerts, et Beaumarchais eut son audience ; mais il perdit son procès. Les cent louis et la montre à brillants furent rendus ; seulement Beaumarchais prétendit qu’on avait oublié de rendre quinze louis donnés en surcroît de cadeau. Goëzman l’accusa comme calomniateur ; Beaumarchais se défendit, et publia ses fameux mémoires, d’une malignité vive et gaie, qui furent accueillis avec transport par le public, et qui sont restés comme des modèles de plaisanterie et d’éloquence. Il n’y a certainement que fort peu de comédies qu’on puisse lire avec autant de plaisir, et qui excitent un rire aussi naturel et aussi franc qu’une foule de morceaux gais, plaisants et vraiment dramatiques que Beaumarchais a su jeter dans ses mémoires. Telle est, par exemple, sa confrontation avec Mme  Goëzman : le dialogue est d’une vivacité et d’une gaieté charmante, et à travers un ton léger et les saillies piquantes, Beaumarchais ne perd point de vue l’objet principal ; sa dialectique n’en est pas moins pressante ; il rap-