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REVUE DU PAYS DE CAUX

personnage. Lord Salisbury était un grand indolent, non pas certes d’une indolence vulgaire de détail, mais de cette espèce de laisser-aller philosophique auquel l’absence de fortes convictions et de rude énergie conduit aisément un homme riche et instruit. En dernier lieu, Lord Salisbury servit de paravent à M. Chamberlain ; c’est probablement, dans sa longue carrière, ce qui l’aura le plus contrarié !

Un Ban pour Balfour !

De son neveu et successeur, nous ne dirons rien. Aussi bien, doit-on attendre un homme d’État à l’œuvre avant de le juger.

M. Balfour parait élégant, aimable, intelligent ; il est douteux qu’il soit davantage et évidemment ce ne serait pas assez pour fournir une longue carrière ministérielle. Peut-être des qualités supérieures vont-elles se révéler en lui. Son accord avec M. Chamberlain est certain et on dit d’ailleurs, que nul en ce moment n’oserait se passer en Angleterre, de l’appui du tout puissant ministre des Colonies.

Notons un détail curieux. Le jour de son élévation au rang de premier ministre, M. Balfour, à son entrée à la Chambre des Communes, a été salué par les applaudissements unanimes de l’Assemblée et par de courtes mais cordiales harangues prononcées au nom de l’opposition comme au nom du parti gouvernemental par des orateurs qualifiés. Demandez-vous, lecteurs, si la France ne gagnerait pas à ce que de telles mœurs s’établissent enfin dans le Parlement de la République.


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L’ÉDUCATION PHYSIQUE DE VOS FILS



Au xixème siècle, ce ne serait pas suffisant de dire que l’éducation physique a évolué. Elle est née, ou mieux elle s’est réincarnée ! Elle a repris une forme, un corps !

Depuis le temps des anciens Grecs — si l’on en excepte l’époque de la chevalerie — nul n’en avait eu cure, nul n’y avait plus songé.

Sa cause, aujourd’hui, est de nouveau gagnée et il est inutile de la défendre par des arguments. Tout le monde est d’accord sur l’utilité des mesures propres à améliorer les races d’animaux et