par une vive batterie, l’expression de leur reconnaissance et de leurs sentiments affectueux.
Le président a prononcé une allocution où respirait l’esprit de concorde, d’unité et de fraternité entre tous les maçons et toutes les loges. Cet appel à tous les cœurs généreux a été vivement senti.
La parole est ensuite accordée au F∴ Duviard.
Ce F∴, plein d’instruction, de zèle et de dévouement, s’adresse directement aux loges réunies pour leur recommander l’unité. Il leur démontre avec esprit et évidence les avantages qu’elles pourraient recueillir d’une administration unique, d’une même cohabitation, et les abus auxquels les entraine la multiplicité des locaux. Plusieurs faits instructifs sont signalés aux assistants avec beaucoup de précautions oratoires et parfaitement compris de tout le monde. Il termine son discours par un appel chaleureux à l’unité de principes, à l’union des loges et à la fraternité entre tous les adeptes.
Le président remercie avec effusion l’orateur qui est applaudi par toute l’assemblée.
La parole est ensuite donnée au F∴ Kauffmann.
Ce F∴, prenant en sous-euvre le discours du F∴ Duviard, dit que l’unité d’un temple n’aurait pas le seul avantage d’éviter aux loges de grands frais ; il offrirait encore celui de faire entendre les mêmes principes, les mêmes doctrines, les mêmes discours à tous les adeptes du même orient. Il faut donc plus que l’unité du temple ; celle de princices, de doctrines, de discussion est indispensable. On a remarqué avec justesse que les orateurs n’ont aucun lien qui les unisse, aucun but dans leurs idées, dans leurs discours. Ils ne se connaissent pas, ils jettent au hasard leurs pensées sans savoir si elles tomberont sur un terrain fertile et si elles fructifieront. On ignore si la maçonnerie est une religion, une philosophie ou un bureau de bienfaisance.
Si dans les temps présents, dit l’orateur, la maçonnerie était dirigée par une sage administration, si le cœur de tous ses adeptes battait uniformément, elle serait maitresse de la situation. Mais il n’en est malheureusement pas ainsi ; les uns vont à droite, les autres à gauche, et l’institution demeure stérile et impuissante au milieu de l’agitation générale.