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Page:Revue maritime et coloniale, tome 18.djvu/548

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cette profondeur se continue jusqu’au village d’Ahua, distant de 5 à 6 milles des cataractes de Tiasal. La rivière est semée, cependant, de quelques roches et bancs de sable dont l’existence est révélée par les arbres, rares du reste, qui y sont échoués. À partir du village d’Ahua, ces bancs deviennent plus nombreux. À Apoupou, un peu au-dessus, ils rendent la navigation impossible aux bâtiments et on ne peut arriver qu’en pirogue aux cataractes de Tiasal. Là, la rivière a une chute de 7 à 8 mètres de hauteur. La distance à la barre est de 25 milles environ.

La largeur de la rivière Lahou, à partir de son embouchure, est représentée comme étant triple de celle de la rivière Akba. Elle serait donc de près de 300 mètres. Au village de Kébiessou, cette largeur serait la même que celle de l’Akba, c’est-à-dire d’environ 100 mètres.

Le courant de la rivière varie selon la crue des eaux ; au mois d’octobre 1857, cette crue était de deux mètres. Le courant était alors extrêmement violent en certains endroits. En général il file de 2 nœuds 5 à 3. Pendant la saison sèche, en décembre et janvier, il est très-faible et permet même au flot de se faire ressentir assez loin.

L’embouchure de la rivière Lahou est comprise entre deux pointes sablonneuses et très-basses. Celle de l’Ouest est couverte de cocotiers qui abritent le village d’Afé. En face et sur l’autre pointe, se trouve le village de Brafé. Après avoir doublé ces deux pointes, on arrive dans un large bassin. Devant le navire et droit au Nord, se présente la rivière ; dans l’Ouest et à angle droit, s’ouvre la lagune Lozo, à laquelle nous reviendrons tout à l’heure.

En remontant la rivière, après avoir dépassé Brafé, on arrive au village d’Embono, situé sur la rive gauche. En face et dans la lagune Lozo, se trouve l’île Afé. Après Embono, se succèdent les villages de Parapon, d’Ezan, de Dzida. Entre ces deux derniers, on rencontre deux îles. Après Dzida, la rivière s’infléchit au N.-E. jusqu’au village de Lentibo.

Au-dessous de Lentibo commence l’Arroyo ou marigot conduisant au fond de la baie de Thiakba, dans la lagune de Grand-Bassam. À Lentibo, la rivière, après s’être redressée vers le Nord pendant deux ou trois milles, tourne à l’Est jusqu’au village de Kébiessou, où elle reprend la direction générale du Nord. Du village de Kébiessou, part un sentier courant du Nord au Sud, qui va aboutir au marigot de Lentibo à Thiakba. Après Kébiessou, se présentent successivement, et toujours sur la rive gauche, plu-