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plus proportionnelle à sa chaleur, depuis 0 jusqu’à 80°, c’est-à-dire depuis la température de la glace fondante jusqu’à celle de l’eau bouillante ; et voilà pourquoi la dilatation du mercure devient, entre ces deux limites la meilleure mesure de la chaleur.

Ainsi encore, pour citer un exemple du second procédé, lorsque nous voulons mesurer la durée nous avons recours au mouvement du pendule, dont les oscillations isochrones deviennent un excellent terme de comparaison. Cependant personne n’ignore que la durée des oscillations varie suivant la longueur du pendule ; or, le pendule se dilate et se contracte suivant les variations de la température ; et, comme il est impossible de maintenir le pendule à une température constante, il a bien fallu trouver un moyen de corriger les altérations qui peuvent survenir dans le mouvement de cet instrument, suivant les alternatives du froid et du chaud. C’est ce à quoi on est habilement parvenu.

« On sait, dit M. Biot, que tous les corps se dilatent par la chaleur et se contractent par le froid. Dans le premier cas, le pendule s’allongeant, le centre d’oscillation s’abaisse, et les oscillations deviennent plus lentes. Dans le second cas, le centre d’oscillation s’élevant, le pendule devient plus court, et sa marche s’accélère. On a imaginé d’opposer cette cause à elle-même, en assemblant des verges de métal de matines différentes, et qui se dilatent inégalement, de sorte que, quand le pendule s’allonge par l’effet de la dilatation, la lentille qui le termine se trouve en même temps rehaussée ; et, au contraire, lorsque le pendule