Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
121
LA PÉDAGOGIE FRANÇAISE.

LA PÉDAGOGIE FRANÇAISE
(Suite.)




L’Assemblée constituante n’entendait pas se borner à créer l’école primaire publique, à en définir le but et l’objet ; elle voulait aussi poser les premières bases et tracer le premier cadre de l’enseignement qui lui est propre. « On y enseignera aux enfants, disait le projet de loi préparé par ses ordres en 1791, à lire ; à écrire ; les premiers éléments de la langue française, soit parlée, soit écrite ; les règles de l’arithmétique simple ; les éléments du toisé ; les noms des villages du canton ; ceux des cantons, des districts et des villes du département ; ceux des villes, hors du département, avec lesquelles leur pays a des relations plus habituelles ; les principes de la religion ; les premiers éléments de la morale en s’attachant surtout à faire connaître les rapports de l’homme avec ses semblables ; des instructions simples et claires sur les devoirs communs à tous les citoyens et sur les lois qu’il est indispensable à tous de connaître ; des exemples d’actions vertueuses qui les toucheront de plus près, et, avec le nom du citoyen vertueux, celui du pays qui l’a vu naître. Dans les villes et bourgs au-dessus de mille âmes, on enseignera aux enfants les principes du dessin géométral. Pendant les récréations, on les exercera à des jeux propres à fortifier et à développer le corps. »

Et plus loin : « Il sera ouvert un concours pour le meilleur ouvrage nécessaire aux écoles primaires. L’Assemblée nationale met au rang des bienfaits publics les bons livres élémentaires sur toutes les connaissances humaines, les méthodes propres à agrandir et à perfectionner les facultés