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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Non-seulement chaque État[1] et chaque territoire publie tous les ans par les soins du surintendant un volume contenant un et souvent plusieurs rapports détaillés sur le nombre des écoles et des élèves, sur la situation financière, sur les méthodes d’enseignement et sur leurs résultats ; mais un grand nombre de comtés et de cités procèdent de même, et c’est par centaines que se comptent annuellement les publications officielles relatives à la statistique et à la situation de l’instruction publique. Depuis 1870, un bureau central de l’éducation a été institué à Washington pour rassembler ces documents ; le directeur de ce service, qui porte le titre de Commissionner of education et qui est lui-même un des pédagogues les plus distingués de son pays, M. John Eaton, publie chaque année plusieurs brochures dans lesquelles sont étudiées les questions pédagogiques, et spécialement un gros volume dans lequel sont condensés et rapprochés les renseignements autrefois épars de chaque État. Dans une de ses introductions, il dit avoir résumé, indépendamment des volumes publiés pour les États, territoires ou comtés, des rapports particuliers de 533 localités[2].

  1. À l’exception de l’État de Delaware qui, jusqu’en 1875, n’avait pas publié de rapport.
  2. Ce bureau n’a pas été sans porter ombrage à certains esprits qui craignent l’extension du pouvoir central sous une forme quelconque ; il a été sauvé par la considération des services incontestables qu’il a déjà rendus. On trouve le reflet de ces deux opinions dans les résolutions suivantes adoptées en 1874 par l’Assemblée de l’association nationale des instituteurs :
    1re résolution. — La convention approuve énergiquement le système pratiqué jusqu’ici par le gouvernement de laisser le peuple et le gouvernement local de chaque État diriger eux-mêmes les affaires de l’éducation sans intervention de sa part, parce qu’elle croit que