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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN. BRETAGNE.

verneur, ne sont pas les seules que l’on possède pour le diocèse de Saint-Malo. Dans les années 1707, 1708, 1711 et 1712, Mgr Desmaïets renouvela les ordonnances de ses prédécesseurs et décréta même quelques priviléges en faveur des ecclésiastiques ayant un certain nombre d’élèves.

« Nous exhortons, dit-il, les recteurs à establir dans leurs paroisses de petites escoles. Les ecclésiastiques qui auront vingt escoliers ou plus, lors de la confection des rolles de la subvention, seront considérés, et on leur diminuera la moitié de l’imposition ordinaire, en rapportant un certificat ou attestation des récteurs, qui fasse conster du nombre de leurs escoliers ».

En 1722, Mer Desmarets s’occupe de nouveau des petites écoles. Voici les dispositions de son mandement :

« À ces causes, conformément au concile de notre province tenu à Tours en 1583, et à la disposition de l’édit de Sa Majesté du mois d’avril 1695[1], nous ordonnons :

» 1° Que ceux et celles qui tiennent des petites écoles dans les villes de notre diocèse obtiendront permission par écrit de nous ou de nos grands vicaires ; et qu’à l’égard des paroisses de la campagne, les maîtres et maîtresses l’obtiendront des recteurs, lesquelles permissions seront renouvelées tous les ans.

» 2° Comme l’impiété et le libertinage s’insinuent très-ordinairement dans le cœur des jeunes gens par les écrits

  1. Voici un extrait de cet édit : « La nomination des maîtres et maîtresses d’école des fondations particulières de charité appartient aux fondateurs et à leurs héritiers ou à ceux auxquels elle a été déférée par l’acte de fondation. En tous cas ces nominations doivent être approuvées par les curés des paroisses, et les maîtres et maîtresses sont soumis à l’inspection des évêques et des archidiacres qui, dans le cours de leurs visites, ont le droit de les interroger, même de les destituer dans tous les temps, s’ils ne sont pas satisfaits dé leur doctrine où de leurs mœurs. »