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LA SCIENCE AGRICOLE.

les monnaies de billon, ainsi que la plupart des objets métalliques.

Les matières végétales privées de vie s’altèrent assez rapidement au contact de l’air ; elles subissent une véritable combustion désignée sous le nom de combustion lente : les mèches de lampe, longtemps exposées à l’air, brûlent mal et charbonnent ; les bois de chauffage et le charbon de bois, conservés longtemps, perdent une notable partie de leur valeur et deviennent spongieux ; la face extérieure des portes et des fenêtres, les instruments aratoires en bois, sont exposés à la même cause de destruction.

On prévient l’oxydation des métaux et des substances végétales en les recouvrant d’un vernis ou de peinture à l’huile.

Quand on veut activer une combustion, on fait arriver, sur la substance qui brûle, de l’oxygène pur ou une grande quantité d’air atmosphérique. La pâte phosphorée des allumettes chimiques contient ordinairement du chlorate de potasse, dont l’oxygène favorise l’inflammation du soufre et du bois. Le rôle du soufflet ou de la machine soufflante dans le foyer du forgeron ou dans le creuset du métallurgiste, est de fournir une grande quantité d’air. On n’obtient un feu vif dans une cheminée, dans un fourneau ou dans un poêle qu’en ménageant, sous le combustible et entre les parties dont il est formé, un libre passage à l’air atmosphérique. En interdisant le passage à l’air, on produit nécessairement l’effet opposé, c’est-à-dire l’arrêt de la combustion : on éteint un feu de cheminée ou de tuyau de poêle, en fermant hermétiquement l’ouverture inférieure avec du linge humide ou de la paille mouillée.

(À suivre.)

Georgin,
Inspecteur de l’instruction primaire
à Paris.