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REVUE PÉDAGOGIQUE.

être préparée et écrite avec soin, et, comme à Zurich, l’élève en fonction doit occuper à la fois les trois divisions de l’école (réunies en une pour l’histoire sainte, en deux pour la géographie, etc.). Durant la leçon, les élèves-régents prennent des notes pour en faire la critique. Le même élève doit ensuite fonctionner une ou deux fois sous les yeux du maître de l’école modèle. Chaque fois, avant de préparer sa leçon, il doit assister à une leçon. Cette réforme constitue un progrès réel, non-seulement pour nos élèves-régents, mais encore pour l’école modèle. Quand le maître de cette école avait un aide à ses côtés, occupé dans une division tandis qu’il était dans une autre, on parlait trop aux enfants, et on les fatiguait. Maintenant qu’une partie de l’heure est employée à rédiger ce qui vient d’être dit, ou à faire un exercice écrit, maîtres et élèves ont plus d’entrain et les progrès dans la composition sont plus rapides.

6. Travaux manuels. Dans toutes les écoles normales, les élèves ont des soins de propreté et d’ordre à donner à la maison et des travaux manuels au bûcher, au jardin, etc. (à Esslingen, il n’y a point de jardin à cultiver). Mais nulle part la question des travaux de jardin n’a été résolue d’une manière pratique ; jardins et pépinières sont en souffrance, sauf là où, comme à Nancy, et depuis quelques mois à Peseux, il y a un jardinier en permanence. Il est bon que les élèves-régents aient des travaux manuels pour les maintenir dans la simplicité, et leur apprendre à se servir de leurs mains ; mais on ne saurait interrompre les leçons pour le jardin, et celui-ci, de son côté, ne peut pas se contenter des soins qu’on lui donne à heures fixes, sans compter que les élèves-régents sont pour la plupart fort maladroits en fait de culture ; et charger les maîtres