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REVUE PÉDAGOGIQUE.

du gouvernement, donna à un inspecteur la mission spéciale de visiter toutes ces écoles, d’indiquer aux administrateurs les points sur lesquels elles laissaient à désirer, ainsi que les mesures qui lui paraîtraient utiles pour compléter les moyens d’instruction. Grâce à la bienfaisante intervention du Conseil, de notables progrès furent réalisés dans ces écoles qui, en 1875, ne reçurent pas moins de 85,000 enfants.

Un comité spécial fut constitué par les soins du School Board et préposé à la surveillance des écoles d’enseignement industriel. La loi dispose que les enfants ayant atteint un certain âge, dans des conditions déterminées, et par ordre d’un magistrat, seront envoyés d’office dans des écoles industrielles ou placés sur des vaisseaux instructeurs ; ces recrues se font parmi les enfants que l’on rencontre se livrant à la mendicité dans les rues, parmi ceux dont l’abandon est bien établi ou sur lesquels les parents n’exercent aucun contrôle. On a souvent demandé pourquoi le Conseil des Écoles n’avait pas encore délivré les rues de Londres de la présence de tous ces enfants abandonnés ou pris en état de vagabondage. La réponse à cette question est bien simple : le Conseil des Écoles n’a qu’un pouvoir très-limité, il n’a aucune surveillance à exercer sur les enfants qui n’ont pas atteint à ans ou qui ont dépassé 13 ans. Les enfants pauvres relèvent d’une autorité essentiellement municipale, et les agents du Board n’ont pas le droit d’arrêter un enfant sur la voie publique. Personne ne met en doute leur sollicitude pour tout ce qui touche aux intérêts de l’enfance, mais leur action est toute scolaire ; ils ne sont pas revêtus du caractère de constable ; tout ce qu’ils peuvent faire, c’est de rechercher les délinquants ou les égarés en âge d’école, de les suivre à leur