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LES ÉCOLES PUBLIQUES A LONDRES.

demeure, et de s’assurer de la possibilité pour les parents de les surveiller et de les envoyer à l’école. À défaut de la famille, le Conseil recueille l’enfant, lui fait donner l’instruction, et ne demande en retour aux parents que des sacrifices médiocres et toujours en rapport avec leurs ressources. Le Conseil ne manque à aucune de ses obligations ; il y aurait injustice à nier qu’il s’en acquitte toujours avec une extrême prudence et sans jamais porter atteinte à la liberté de la famille ou de l’individu ; mais il n’entre pas dans ses obligations de faire la chasse à tous les vagabonds répandus dans les rues de Londres. On sait qu’il y a des parents qui ne sont que trop disposés à abandonner dans les rues les enfants, dans le but de les faire rechercher et envoyer par l’autorité sur les vaisseaux de l’État. A coup sûr les contribuables ne donneraient pas leur appui à des mesures qui auraient pour effet d’encourager de semblables abus. La dépense d’installation est en moyenne de 9 à 10 livres st. par enfant ; il importe donc que les enquêtes soient suivies avec le plus grand soin pour éviter aux contribuables toute imposition abusive. Le Comité des écoles industrielles, depuis l’époque de sa fondation, a eu à s’occuper de la situation de 3,114 jeunes gens, sur lesquels 1,591 garçons et filles ont été placés dans les écoles industrielles ou à bord des bâtiments de l’État.

Lorsque la loi de1870 sur l’éducation élémentaire fut mise en discussion, on avait évalué approximativement à 6 pence par livre l’imposition scolaire que les contribuables auraient à supporter. La dépense, dans la période des 3 années qui suivirent, n’a pas atteint un demi-penny par an, tout compris, dépenses courantes, intérêts des emprunts contractés tant pour l’acquisition des emplacements que pour la construction des bâtiments. L’argent fut prêté par les