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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/163

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

nement fût cause que la réorganisation de l’enseignement primaire dût encore être différée ». Ce vote amena la retraite du ministère. Un cabinet libéral, constitué le 4 novembre 1877, sous la présidence de M. Kappeyne van de Coppello, annonça qu’il allait s’occuper de la question dans un sens plus conforme aux vœux de la majorité parlementaire,

III

En effet, le 2 mars 1878, M. Kappeyne, président du Conseil et Ministre de l’intérieur[1], déposa sur le bureau de la seconde Chambre des États Généraux un nouveau projet, qui est devenu, après quatre mois de discussions, et sans que des modifications essentielles y aient été introduites, la loi du 17 août 1878. L’exposé des motifs en faisait connaître l’économie, et répondait par avance aux objections prévues, que l’opposition ne pouvait manquer de soulever contre quelques-uns de ses points principaux.

Insistant d’abord sur les devoirs de l’État en matière d’instruction populaire, et définissant ce que doit être l’école publique, l’exposé des motifs s’exprimait ainsi :

« La constitution impose à l’État des obligations auxquelles il ne saurait se soustraire sous aucun prétexte. Il doit avoir soin que l’occasion de recevoir l’instruction ne manque nulle part. L’enseignement doit être donné dans des écoles organisées par l’autorité publique à ses frais, et accessibles à tous les enfants sans distinction de culte… En premier lieu, il faut que l’État prenne les mesures nécessaires pour qu’il y ait un nombre suffisant d’instituteurs capables, à même de remplir dignement la tâche

  1. Le royaume des Pays-Bas n’a pas de Ministère de l’instruction publique ; les affaires scolaires forment une division du Ministère de l’intérieur,