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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/207

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

les met en tas dans un coin de la cave ou du cellier. On s’attache ensuite à les préserver des fortes gelées de l’hiver en tamponnant les ouvertures avec du foin, de la paille et du fumier, et une fois les ouvertures ainsi bouchées, on ne prend point la peine de les déboucher quand la température s’adoucit. Voilà pourquoi les pommes de terre s’échauffent, germent et pourrissent. Pareil résultat ne se produirait pas, si les tas de pommes de terre étaient bien aérés, si l’air tiède et stagnant était constamment chassé et remplacé par de l’air frais. Or, il appartient aux instituteurs de donner ce bon exemple, et c’est chose facile. Sur l’emplacement destiné à recevoir leur provision de pommes de terre, ils devront placer quelques bûches de bois et en travers de ces bûches des brins de fagots ou des claies. Puis, contre le mur de la cave ou du cellier, ils dresseront ou des pailles de colza, ou des chenevottes, ou du gluis ou des ramilles sèches, de façon que les pommes de terre empilées ne touchent pas aux pierres du mur. Ils pourront encore, au milieu même de l’emplacement, mettre debout un fagot, et, après cela, ils commenceront leur tas de pommes de terre qui, grâce à ces dispositions, recevra de l’air par dessous, par les côtés et par le milieu. Dans les temps de forte gelée, ils devront sans doute fermer ou boucher les ouvertures, mais ils auront soin de les ouvrir, lorsqu’il n’y aura aucun danger à le faire et d’établir des courants pour chasser l’air chaud. De cette manière, les pommes de terre se conserveront bien. Un autre procédé qui réussit encore parfaitement, mails qui ne convient qu’aux petits ménages est celui-ci : On forme avec des planches sans valeur une caisse à claire-voie plus longue que large et portant sur quatre pieds. Les pommes de terre qu’on y met ne s’y échauffent