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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/212

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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

che et éclairée. Les porte-graines de betteraves doivent être palissés et conduits comme ceux de la bette à cardes.

Le cardon est une plante vivace qui ne mûrit bien ses graines que dans le Midi. Il convient de ne récolter les graines en question que sur des souches de trois ou quatre ans.

À l’approche de l’hiver, quand le moment est venu d’arracher les carottes et de les mettre en cave, l’instituteur choisira une demi douzaine de racines bien formées, à peau lisse et claire. Il les placera l’une à côté de l’autre, sans qu’elles se touchent, dans une fosse d’une profondeur de 40 à 50 centimètres de profondeur sur autant de largeur, et marquera la place. Les carottes porte-graines ainsi enterrées, passeront très-bien l’hiver. En mars ou avril, l’instituteur les sortira de la fosse et les replantera en un coin du jardin à 50 centimètres de distance.

A la veille de l’hiver, quand on arrache les céleris, on en replante de suite quelques pieds pour faire la graine et l’on a soin de les protéger contre les grands froids avec de la paille ou des feuilles mortes. Au printemps on les découvre et on les arrose pendant la sécheresse. En août et en septembre, on récolte la graine mûre autant que possible sur les principaux rameaux.

L’instituteur ne prendra jamais de graine sur du cerfeuil semé au printemps. Il devra, à cet effet, en semer en septembre et le protéger avec des feuilles mortes contre les rigueurs de l’hiver. On comprend que le cerfeuil semé vers la fin de l’été s’enracine mieux et nourrit mieux sa graine que le cerfeuil de mars ou d’avril.

Pour ce qui est du cerfeuil tubéreux ou bulbeux, on laisse quelques bulbes en terre au moment de l’arrachage