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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/252

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veloppe dans une suite de chapitres qu’il serait trop long de résumer ici.

Ce que nos deux pédagogistes n’ont peut-être pas assez bien fait ressortir en exposant le but de l’école primaire, c’est l’importance de la culture des facultés intellectuelles et morales. Qui ne sait que l’on doit, avant tout, chercher à former des hommes capables et intelligents, plutôt que des élèves instruits ? Donner de la pénétration à l’entendement, de la justesse au jugement, de la solidité au raisonnement, développer la mémoire, régler l’imagination et faire converger toutes les leçons vers la fin suprême de notre existence, voilà certes un but bien plus important que l’acquisition des connaissances propres à assurer le succès de quelque examen, et voilà ce qu’il ne faut se lasser de rappeler aux instituteurs, en leur indiquant les moyens pratiques, les exercices les plus efficaces pour assurer un résultat aussi fécond et aussi précieux. Ainsi que le rappelle M. Paroz à la page 87 de son livre : « Pestalozzi donnait moins d’importance à ce qu’il enseignait qu’au développement des facultés. »

II
méthodes et procédés

Quand la pédagogie parviendra-t-elle à dégager ses bases de l’obscurité où l’ont plongée les définitions nébuleuses et contradictoires de ses maîtres ? Faudrait-il donc désespérer de voir jamais déterminer le sens précis et l’étendue exacte que l’on doit donner aux mots de méthode, modes, procédés, analyse et synthèse ? N’arrivera-t-on pas bientôt à établir une terminologie nette, claire et acceptée de tout le monde ? Pour avoir une idée de la confusion