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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/318

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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

demi-planche, à laquelle vous ne toucherez pas pour la consommation. Les cosses les plus précoces et les mieux développées seront réservées pour la semence : Vous vous trouverez bien de les écosser de suite pour le semis de l’année suivante, mais si l’on devait attendre deux ans, il vaudrait mieux ne pas écosser.

Le pourpier se ressème de lui-même ; cependant il arrive qu’il dégénère vite. Il se maintient mieux, lorsqu’on réserve de beaux pieds dont on récolte la graine sur des feuilles de papier au fur et à mesure de la maturité.

Rien n’empêche l’instituteur de faire sa graine de gros radis ou raiforts et de petits radis. Pour avoir des porte-graines de gros radis, on en sème quelques-uns dans le courant de juin qu’on arrache en octobre, pour les garder en cave dans du sable frais jusqu’à l’approche des gelées. En ce moment on les replante au jardin et on les abrite avec des feuilles sèches contre les grands froids. En juin ou en juillet, la graine mürit. Avec les petits radis, la graine se fait autrement. On sème des petits radis de bonne heure, à chaude exposition, et dès que les racines sont bien formées et prêtes à entrer dans la consommation, on en transplante un certain nombre à 40 centimètres environ l’une de l’autre. Lorsque la majeure partie des graines sont mûres, on arrache les pieds qu’on expose au soleil contre un mur.

Veut-on de bonnes graines de salsifis et de scorsonères, arrachez en mars des racines semées au printemps de l’année précédente ; choisissez-en qui soient d’une belle venue et replantez-les dans un bon terrain à une vingtaine de centimètres l’une de l’autre. Les aigrettes blanches vous indiqueront la maturité de la semence, que vous récolterez avec la certitude de l’avoir de bonne qualité.