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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/319

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

L’instituteur ne prendra sa graine de tomates que dans des fruits très-mûrs et provenant de pieds repiqués. En broyant ces tomates dans de l’eau, la graine se séparera de la pulpe et il n’y aura plus qu’à la faire sécher.

IX.
ARBORICULTURE FRUITIÈRE.

Dans un jardin bien ordonné, il n’est pas d’usage de mêler les arbres fruitiers aux légumes, attendu qu’ils se font tort. Mais au village on n’y regarde pas de si près et nous mettons presque toujours ensemble les légumes, les arbres et les fleurs.

Il n’est pas nécessaire que l’instituteur ait beaucoup d’arbres fruitiers. S’il y prenait goût plus que de raison et s’il s’attachait à les conduire selon les règles de l’art, afin d’étonner les curieux, la meilleure partie de son temps pourrait y passer et l’école en souffrir. Nous en avons vu des exemples. Un petit nombre de pieds lui suffiront. Ce qu’on lui demande, après tout, ce n’est pas de former des arboriculteurs accomplis, c’est uniquement d’enseigner en quelques leçons, aux enfants de nos campagnes, les notions élémentaires les plus essentielles à connaître.

Qu’il apprenne à ces enfants comment circule la sève, comment il faut planter, tailler, bouturer, marcotter et greffer ; qu’il leur apprenne avec cela à choisie les meilleures variétés dans chaque espèce, à bien conserver les fruits tardifs, nous serons à peu près satisfaits.

Il y a de ces choses-là qu’on peut parfaitement démontrer en parlant ou en écrivant ; mais aussi il en est autres tout à fait simples pourtant, que la pratique