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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/354

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LES DOCTRINES PÉDAGOGIQUES DES GRECS.

nier livre de la Politique et à l’enseignement pédagogique d’Aristote, au moment où le philosophe entre dans des détails peu intéressants et assez diffus au sujet des diverses harmonies. Il serait difficile de trouver dans ses autres ouvrages des documents précis, grâce auxquels on pût compléter l’exposition de la doctrine péripatéticienne en ce qui touche l’éducation des enfants. Ce n’est pas sans une certaine déception que nous avons achevé le résumé qu’on vient de lire ; car nous attendions d’Aristote un enseignement plus abondant et plus fructueux. La nécessité de former avec le plus grand soin les habitudes morales dans le premier âge semble le préoccuper avant tout : mais lui devons-nous des conseils pratiques qui puissent nous être d’un secours efficace dans cette partie si délicate de la pédagogie ? Tout ce qui regarde l’instruction est à peine effleuré, à l’exception de la musique, qui prend une place trop considérable, lorsque les lettres n’obtiennent qu’une simple mention. L’impression générale qui résulte pour nous de la lecture attentive de ces pages est qu’Aristote a traité de la pédagogie avec quelque négligence, soit que son esprit ait considéré avec moins d’attention ce côté, plus modeste en apparence, de la morale et de la politique, soit que le temps lui ait manqué pour en faire une étude plus approfondie.

(À suivre.)

A. Martin,
Agrégé des lettres.