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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/430

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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

et des trois-quarts de siliques, qu’on a soin de ne pas mêler. Voici pourquoi, selon M. Émile Chaté qui s’y connaît, les graines du haut, c’est-à-dire des quarts supérieurs des siliques, sont celles qu’affectionnent les semeurs. Elles passent pour donner des variétés. Les graines du dessous, c’est-à-dire des trois quarts inférieurs des siliques, sont recherchées, d’un autre côté, parce qu’elles fournissent des giroflées doubles dans la proportion de 80 %.

Mais comment distingue-t-on les doubles des simples avant qu’elles fleurissent ? Nous allons vous l’apprendre. Quarante jours après le semis, on repique les jeunes plantes et 40 ou 50 jours après le repiquage, on passe l’examen, afin de séparer les simples des doubles. Les simples sont trapues, ramassées et ont le cœur ouvert ; les doubles sont élancées, ont une couleur pâle et le cœur fermé.

L’instituteur prendra sa graine de balsamine sur des variétés bien doubles et dès que les capsules commenceront à jaunir. Les balsamines très-doubles fournissent bien peu de semence, mais cette semence a le mérite de reproduire fidèlement la variété. On est porté à croire, d’après MM. Decaisne et Naudin, que les graines de balsamine, petites ou moyennes et bien rondes, donnent des plantes à fleurs très-doubles et pleines, et qu’au contraire celles qui sont grosses et allongées ne produisent jamais que des sujets à fleurs simples ou tout au plus semi-doubles.

L’instituteur prendra ses graines de reine-marguerite sur les fleurs les plus doubles et qui se seront ouvertes les premières. Quand Îles capitules seront parfaitement mûrs, par un temps sec, il les coupera avec un bout de tige, les réunira par paquets de chaque variété et les rentrera dans une pièce bien aérée où la dessiccation s’achè-