Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/459

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
458
REVUE PÉDAGOGIQUE.

que Schleiermacher et Ritter veulent nous faire rejeter le premier Alcibiade de Platon, que les critiques d’Alexandrie avaient commenté sans défiance, et dans lequel, malgré upe intelligence de la langue et de la philosophie grecques plus délicate que ne peut l’avoir un moderne, ils n’avaient pas aperçu ces disparates de style et d’idées qui ont frappé les critiques allemands. Ast a été jusqu’à enlever à Platon la paternité des Lois, qui n’est pas mise un instant en doute par Aristote lui-même, dépensant un grand fonds de science pour soutenir ce paradoxe. Les arguments de Wyttenbach seraient assez décisifs dans leur ensemble, si quelques-uns n’étaient sensiblement exagérés. On peut bien relever dans le traité De l’éducation des enfants un petit nombre d’expressions qui ne sont pas habituelles dans Plutarque ; mais celui qui lira sans parti pris cet opuscule, en même temps que les trois ou quatre autres qui le suivent, n’apercevra pas entre eux une telle différence, quoiqu’il soit sous certains rapports inférieur aux traités Sur la manière d’écouter et Sur les progrès dans la vertu. Les Morales forment une vaste collection où il y a des parties assez médiocres, dont on n’a cependant pas contesté l’authenticité ; Plutarque sommeille encore plus souvent que le bon Homère. Nous n’admettons pas du reste la sévérité de Wyttenbach envers le traité De l’éducation des enfants. À part quelques incohérences de détail, le sujet est développé avec ordre et rien n’est plus facile que de dresser une table des matières de cet ouvrage. Si la question n’y est pas épuisée, on peut remarquer dans les chapitres de Platon et d’Aristote consacrés au même sujet ; et beaucoup plus longs ; bien plus de lacunes encore. Les anecdotes intéressantes, les souvenirs littéraires et philosophiques, les « dits mémorables », ve-