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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/73

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

férence à la Sorbonne, en 1867, que cet enseignement soit tellement pratique que l’adulte puisse, en quelque sorte après chaque leçon, en constater le profit et les avantages. »

Pour assurer le succès des cours du soir, et pour que les efforts des maîtres ne soient pas dépensés en pure perte, il faut aussi donner à ces classes une bonne organisation pédagogique, basée sur celle qui est prescrite pour la classe du jour. Trois choses sont donc indispensables : 1° la répartition des élèves en trois divisions, au plus, selon leur force, et autant que possible selon leur âge. (Il serait bien préférable qu’il n’y eût que deux divisions, — et dans les campagnes ce sera presque toujours possible.) 2° Un programme déterminé, quoique très-élastique ; 3° des leçons bien préparées de la part du maître.

Classification des élèves. — La classification des élèves en cours est aussi nécessaire pour les leçons du soir que pour la classe du jour ; car, autrement, le maître serait exposé à se laisser aller peut-être à l’enseignement individuel, qui doit être sévèrement banni. Cette classification s’opérera naturellement et ne présentera aucun inconvénient dans les villes et les localités importantes où les écoles comptent plusieurs maîtres ; elle aura même l’avantage de permettre à chaque maître de se consacrer constamment et exclusivement à des élèves de force à peu près égale. Mais il n’en est pas de même dans les écoles dirigées par un seul instituteur, — et ce sont malheureusement les plus nombreuses. Dans celles-ci, le maître, après avoir effectué le classement de ses auditeurs, devra assigner à chaque division des heures ou plutôt des jours différents, — pour éviter l’ennui et le désœuvrement.