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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1880.djvu/620

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

le forme, le Banngouéolo où Bamba, qu’on lui avait signalé des hauteurs du Nyassa ; que, revenant au nord, il avait été conduit au Tanganyika par la rivière Loufoukou ; qu’il avait suivi en barque la rive occidentale du lac jusqu’à l’île Kibizé, puis rejoint Udjiji le 14 mars 4869 ; qu’après avoir rétabli sa santé, il s’était engagé de nouveau à l’ouest, mais plus au non dans le Manyéma sur le Louamo qui, passant à Bambarré, l’avait mens, par 4° 40' de lat. et 24° 30' de long. E, au Loualaba, grossi depuis la sortie du Mocro des eaux du lac Kamolonndo : que sa santé n’avait pu résister aux chaleurs malsaines et aux pluies abondantes d’un pays qui reçoit par an du ciel 3m, 50 d’eau, et qui présente souvent l’aspect d’un lac de boue liquid et fumante ; que ses jambes s’étaient couvertes d’ulcères : qu’on l’avait ramené à Bambarré et qu’il y était resté six mois malade ; que le 2 mars 1871 il était reparti ; qu’en descendant le Louha, il avait revu le Loualaba, et l’avait suivi jusqu’à Nyanngoué par 4° 10’ de lat. sud.

Le fleuve a, en ce point, et en amont et en aval, tantôt 1,600 mètres, tantôt 5,000 mètres de large : quel est-il ? Est-ce le Nil ? est-ce le Congo ? On a contesté, on conteste encore que Livingstone ait désigné le Congo, et cependant voici ses propres paroles : « J’ai à me préparer à cette découverte qu’après tout c’est peut-être le Congo. » Il a manqué à la gloire de Livingstone d’exécuter une seconde fois la traversée de l’Afrique en suivant le fleuve dont il devinait l’importance et le nom. Une seconde fois, ses jambes refusèrent de le porter : il se til ramener au Tanyanyika et il arriva le 23 octobre 1871 à Udjiji : e Je n’étais plus qu’un squelette, disait-il, et j’étais ruiné ». Dix-huit jours après arrive Stanley : « Toutes mes fibres ont tressailli, écrit le docteur, c’est bouleversant : je suis heureux et confus… on refait ma fortune ; je relais ma santé : je renais »,

L’ardeur lui revient ; il s’embarque avec Stanley, et, relevant toute la partie septentrionale du lac, il se confirme dans l’idée qu’il forme le fond d’un bassin fermé ; puis il se porte au sud jusqu’à Ouriméba, 1er janvier 1872 ; il reconduit Slank jusqu’à Kasch, et le quitte en lui confiant ses notes, 14 mars.

Il se repose jusqu’en octobre, puis accomplit au sud le