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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1881.djvu/59

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COLLECTIONS D’HISTOIRE NATURELLE DANS LES ÉCOLES EN ALLEMAGNE



L’enseignement élémentaire des sciences physiques et naturelles n’est pas encore obligatoire dans nos écoles ; mais, de toutes parts, s’élèvent des voix autorisées qui en proclament l’importance et la nécessité, et qui, nous en avons le ferme espoir, ne tarderont pas à être entendues. Dans cette prévision, nous pensons qu’il ne serait peut-être pas inutile de rechercher, dès à présent, dans quel esprit et suivant quelle méthode cet enseignement est pratiqué chez les nations voisines, qui lui ont fait depuis longtemps une large part dans leurs programmes d’études.

Nous retrouvons ici, et plus marquée encore que partout ailleurs, la tendance générale qui domine aujourd’hui toute la pédagogie : mettre les choses à la place des mots, faire comprendre au lieu de faire apprendre, ou plutôt faire apprendre en faisant comprendre, et, pour atteindre ce but, placer sous les yeux des enfants les objets mêmes qu’ils étudient, leur enseigner à les bien voir et à les bien décrire et exercer ainsi leur faculté d’observation et d’analyse. L’histoire naturelle, en particulier, se prête merveilleusement à l’application de cette méthode, puisqu’elle s’occupe des réalités qui nous entourent et qui peuvent être soumises, en tout ou en partie, à l’examen direct des enfants. Aussi les collections d’histoire naturelle sont-elles en grand honneur chez nos voisins. Et leurs instituteurs ne se contentent pas de collections toutes faites, qui seraient d’ailleurs trop dispendieuses : ils les font eux-mêmes, eux et leurs élèves, et ils ne s’en trouvent pas plus mal. « Le meilleur genre de