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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1881.djvu/60

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REVUE PÉDAGOGIQUE

collections, dit M. Buisson, est celui qui se compose d’objets en nature. On ne saurait inculquer trop tôt aux élèves les habitudes d’observation, de comparaison et de classement méthodique qui sont le véritable fruit à retirer de l’étude et surtout de la confection de n’importe quelle collection, des herbiers par exemple. C’est pour cela que nul herbier ne vaut, à nos yeux, celui que les élèves se sont fait à eux-mêmes sous la direction du maître : fût-il informe et incomplet, il fait plus apprendre que la meilleure collection achetée toute faite. »

L’Allgemeine Schul-Zeitung, journal pédagogique qui paraît à Iéna, vient de publier une étude de M. Piltz sur cette question des collections scolaires d’histoire naturelle, Nous pensons être agréable aux lecteurs de la Revue en leur faisant connaître ce travail, qui n’a d’ailleurs que des prétentions modestes, et qui a simplement pour but de fournir des indications sommaires aux instituteurs et de leur présenter une sorte de programme tracé à grands traits.

Nous résumerons rapidement les considérations générales, en nous réservant d’insister particulièrement sur les conseils pratiques donnés par l’auteur.

L’utilité des collections scolaires est évidente. Elles sont indispensables aux maîtres et aux élèves ; sans elles, l’enseignement de l’histoire naturelle n’est plus que du verbiage ; avec elles, l’enseignement devient facile, intéressant et efficace. Ni le livre, ni la dictée, ni même la rédaction, ne peuvent les remplacer. Elles servent à aiguiser l’œil et l’esprit, elles font comprendre aux enfants la beauté et la variété infinie de la nature et contribuent à la leur faire aimer. Enfin, elles donnent des renseignements