Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1883.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la dixme des grains, mais, même pendant les grandes vacances, le maître d’école sera toujours obligé à toutes les fonctions susdites concernant le service de l’église, les messes, les obits, fondations, offices, l’administration des sacrements, les enterrements, la sonnerie, le soin de l’horloge, etc.

15° Il serait à souhaiter et grandement à désirer que le maître d’école menât, tous les jours ouvrables et d’école, tous les enfants à la messe, ainsi que cela se pratique avec édification dans beaucoup de lieux ; mais les enfants de l’école de cette paroisse étant en si grand nombre qu’à peine un seul maître peut y suffire, et leur avancement pouvant souffrir notablement de cette assistance journalière, le maître ne les fera assister à la messe qu’aux Quatre-Temps, les jours de Vigiles et ceux auxquels il y aura messe de dévotion annoncée au prône ou messe de mariage à laquelle il doit assister.

16° Le maître d’école ne doit jamais s’absenter de la paroisse, sans en avoir demandé et obtenu la permission de M. le curé.

Plus, il ne doit vacquer à autre chose qu’à son école, les jours et aux heures qui y sont destinés, c’est-à-dire depuis huit heures du matin jusqu’à onze ; et depuis une heure après midi jusqu’à quatre, temps uniquement consacré à l’enseignement et qui y doit être absolument emploïé ; pourra néanmoins ledit maître exercer un métier, travailler et s’occuper à tel objet honnête qu’il voudra, hors les susdites heures, aussi que les jours où l’école vacquera.

Et pour l’observation du présent règlement que le maitre d’école de la paroisse est tenu de suivre de point en point, il en sera donné copie à chacun maître lorsqu’il entrera en place. Ensuite l’assemblée délibérant sur les émoluments, honoraires et gages qui seront attribués audit maître d’école, elle a statué et arrêté 1° que la misère d’un grand nombre de particuliers de la paroisse étant à son comble, et le salaire que les enfants païent au maître, chaque mois, pour les leçons qu’ils en reçoivent, ne pouvant être augmenté pour un grand nombre, il sera compté et délivré audit maître, par le marguillier en charge, la somme de cinquante écus[1] par chacun an, payable en quatre termes égaux de trois mois en trois mois, savoir : les onze février, mai, août et novembre, le contentement de M. le curé préalablement pris à chacun païement ; déclarant ladite Fabrique assemblée ne pouvoir donner une plus forte somme, quelque désir qu’elle ait de faciliter aux habitants les plus pauvres les moïens de faire instruire à peu de frais leurs enfants, et malgré l’idée qu’elle a de l’importance des fonctions d’un maître d’école, lesquelles, si elles sont bien remplies, ne peuvent être trop appréciées ; 2° que le maître d’école continuera de jouir de la maison et du jardin autrefois légués à ladite fabrique pour cet effet ; dans laquelle maison ledit maitre sera et demeurera obligé de faire les réparations locatives ; 3° qu’à un

  1. Un écu valait trois livres.