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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1890.djvu/226

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REVUE PÉDAGOGIQUE

tale de la République, et les provinces qui en possédaient étaient en petit nombre. Depuis cette époque et spécialement pendant l’administration du docteur Benjamin Zorrilla, président actuel du Conseil national d’éducation, on a construit un grand nombre de bâtiments il y en a soixante aujourd’hui ; il y en aura cent dans peu de temps. C’est l’œuvre principale de ce citoyen distingué ; et bien que l’exécution n’ait pas été en tous points conforme aux exigences de la pédagogie et de l’hygiène, elle n’en constitue pas moins un progrès considérable. Elle a d’ailleurs été un puissant stimulant pour les provinces, qui se sont empressées de suivre l’exemple de la capitale. En même temps que les bâtiments, on a amélioré aussi le mobilier scolaire, qui, en général, n’était pas en rapport avec la magnificence extérieure des écoles.

Mais il n’y a pas et il ne peut y avoir de bonnes écoles sans professeurs compétents. La première de nos écoles normales a été fondée en 1871 c’est celle de Paraná, la plus ancienne et la plus importante des trente-quatre qui existent aujourd’hui, à raison de deux par province (une de garçons et une de filles), à l’exception pourtant des provinces plus peuplées et plus étendues, Buenos-Aires et Cordoba, qui en comptent, la première cinq et la deuxième trois, plus deux dans la capitale fédérale.

Les écoles normales argentines se divisent en deux catégories : les écoles normales élémentaires ou primaires et les écoles normales supérieures. Les premières sont destinées exclusivement à former des maîtres et des maîtresses pour l’instruction primaire élémentaire ; les secondes ont en outre pour objet de préparer des professeurs pour la surintendance, l’inspection et la direction des écoles primaires et des écoles normales du premier degré. Il n’y a que trois écoles de la dernière catégorie : celles de la capitale fédérale (l’une de garçons et l’autre de filles) et celle de Paraná qui est mixte, c’est-à-dire pour les deux sexes.

Chaque école normale comprend deux institutions : le cours normal ou supérieur, et l’école d’application, qui est destinée : 1° à servir d’école modèle, c’est-à— dire à être si complète dans son organisation, son enseignement et sa discipline, qu’elle soit pour l’élève-maître le modèle le plus digne d’être imité dans toutes ses parties ; 2° à servir d’école pratique, c’est-à-dire à être un champ d’exercices pour l’apprentissage de l’enseignement pour l’élève-