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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1890.djvu/227

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L’INSTRUCTION PUBLIQUE DANS LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE

maître ; 3o à servir d’école expérimentale, c’est-à-dire à appliquer les nouveaux procédés, afin d’observer les résultats comme objet d’étude, non seulement pour l’élève-maître, mais aussi pour le professeur.

Le plan d’études antérieurement en vigueur dans les écoles normales exigeait quatre années d’études pour les maîtres et six pour les professeurs. Pour être admis dans l’école, il fallait subir un examen sur la géométrie, la géographie et l’histoire. De plus, on exigeait l’âge de quatorze ans pour les filles et de seize pour les garçons, ainsi qu’un certificat de bonne santé. Les boursiers, c’est-à-dire les élèves qui reçoivent, outre une subvention ( elle est aujourd’hui de cent francs par mois), les livres et les fournitures classiques nécessaires, contractent l’engagement de servir dans une école publique pendant trois ans, ou doivent rembourser, au cas contraire, les sommes reçues.

Le plan actuel, établi en 1888, malgré l’avis contraire de tous les directeurs de ces instituts, limite les études à trois et cinq aunées, respectivement ; mais il exige, pour l’admission, un certificat complet des six années des écoles primaires annexées, ou bien un examen portant sur toutes les matières du plan d’études de ces dernières.

Annexés à différentes écoles normales, fonctionnent quelques jardins d’enfants, lesquels, à l’exception de celui de l’école normale d’institutrices de la capitale, sont dirigés, comme la plupart d’ailleurs des écoles normales de filles et presque toutes les écoles d’application, par des institutrices des États-Unis, qui ont introduit dans notre pays les procédés d’enseignement de Froebel. Le jardin d’enfants annexé à l’école normale de Paraná forme, après cinq années d’études et de pratique, des institutrices normales pour cet enseignement particulier.

Il n’existe pas, dans notre pays, d’institution scolaire qui ait une aussi grande vitalité et qui jouisse d’une confiance plus étendue que les écoles normales. Le peuple argentin comprend que ces écoles sont les centres, les foyers destinés non seulement à maintenir les progrès réalisés dans l’instruction publique, mais encore à les étendre et à les accroître toujours.

Sur ces instituts, le rapport de l’inspecteur général, le docteur Jean A. Garcia (fils), donne les renseignements suivants :