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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1891.djvu/294

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REVUE PÉDAGOGIQUE

au Conseil supérieur de l’instruction publique. Là, comme partout ailleurs, il n’a pas tardé à être apprécié, aimé de tous. On se plaisait à reconnaître sa modestie, sa réserve, la droiture de sa parole, la fermeté de son jugement, l’aménité de son caractère, la sûreté de son commerce. Il était bienveillant, optimiste, quoique sans faiblesse ; il aimait à mettre le bien en lumière, et ne laissait jamais tomber de ses lèvres une parole de médisance, de raillerie ou d’amertume.

Il avait donné tout son cœur et toute sa vie à la cause de l’enseignement populaire ; et il n’a pas ménagé ses forces. Consciencieux, assidu, il a succombé aux fatigues d’un incessant labeur. Craignant de ne plus suffire à ses tâches multiples, il avait demandé à prendre sa retraite, afin de se consacrer plus complètement à la rédaction de son journal. L’administration se séparait à regret de ce vaillant et actif collaborateur, et i venait d’être nommé inspecteur honoraire, lorsque la mort est venue le frapper. Ses amis, si nombreux, tous ceux qui l’ont vu à l’œuvre, dans les conseils, dans les commissions, dans les écoles, tous ceux qui l’ont lu dans ses journaux, dans ses livres, s’associeront aux paroles que prononçait le maire du VIIe arrondissement, M. Risler, en lui adressant les derniers adieux :

« Par son dévouement patriotique à tout ce qui touche à l’éducation nationale, par ses écrits si précieux pour la grande œuvre de l’instruction, par ses qualités de cœur toujours à la hauteur des services qu’on lui. demandait, M. Defodon a bien mérité de ses concitoyens ! »