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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1891.djvu/493

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ORGANISATION DES ÉCOLES INDIGÈNES EN ALGÉRIE

section, confiées à des adjoints ou à des moniteurs indigènes, sous la surveillance du directeur de l’école principale.

Ce plan, dans ses grandes lignes, était bien conçu, et depuis lors on ne s’en est guère écarté. Deux cours normaux ont été établis à Alger et à Constantine, à titre d’annexes des écoles normales qui existent dans ces deux villes ; les résultats qu’on y a obtenus ont été chaque année en s’améliorant, et l’an dernier, notamment, sur quatorze élèves indigènes sortis, après deux ans d’études, du cours normal d’Alger, douze ont été jugés dignes du brevet de capacité d’instituteur. Quant aux écoles, durant les premières années, la Grande Kabylie, où l’on avait affaire à une population à la fois sédentaire et dense, fut à peu près la seule région où l’on s’occupa d’en créer le peu de ressources dont nous disposions alors ne nous permettait guère en effet de trop étendre, dès le début, notre champ d’action. En ces derniers temps, on a pu affecter à ces créations des crédits plus importants, et le nombre des écoles indigènes s’est sensiblement accru.

L’œuvre toutefois n’était pas encore achevée. On avait formé des maîtres ; on avait ouvert des écoles, et elles étaient, pour la plupart, suffisamment peuplées ; mais il manquait une chose essentielle un plan d’études et des programmes d’enseignement particulièrement appropriés tant aux élèves qu’aux instituteurs mêmes. C’est cette lacune qui vient d’être comblée, grâce à l’heureuse initiative prise par le recteur de l’académie d’Alger et au concours éclairé des collaborateurs auxquels il a fait appel.

Dans une note insérée en tête du fascicule qui contient les nouveaux programmes, M. le recteur d’Alger rend compte lui-même, en ces termes, du travail accompli :

M. Scheer, inspecteur de l’enseignement primaire des indigènes, avait pris l’initiative de préparer un projet de programmes pour le cours préparatoire. Ce travail, après avoir été soumis à l’examen des inspecteurs d’académie, des inspecteurs primaires et des directeurs d’école normale des trois départements, fut transmis, avec les observations de ces fonctionnaires, à une commission spéciale instituée à Constantine, au mois de mars 1889, par décision du recteur de l’académie.

Cette commission était ainsi composée :

MM. l’inspecteur d’académie de Constantine, président ;
Motylinski, directeur de la Médersa :
Suquet, inspecteur primaire à Constantine ;