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LES COURS D’ADULTES

peu de préparation, intéresser leur auditoire ; que l’autorité d’un maître s’accroît d’autant plus que son enseignement s’élève davantage ; que tout dernièrement, lors de la célébration du centenaire de la Révolu tion française, le 14 juillet 1889, un très grand nombre ont fait des conférences sur cet important événement et que pas un n’a mérité d’être blâmé ; qu’enfin il n’est pas besoin d’être orateur pour se faire comprendre, qu’une science de bon aloi et une conviction sincère suffisent. Quand à leur dévouement, je suis bien assuré qu’il ne fera pas défaut : lorsqu’on aura fait appel à leur bonne volonté, lorsqu’on leur, aura fait apercevoir les services que l’on attend d’eux en vue d’élever le niveau moral de la nation, — car c’est bien là le but à proposer à leurs efforts et à leur patriotisme, — comme toujours on les trouvera prêts à monter résolument sur la brèche, à payer de leur personne sans compter, plus soucieux du bien qu’ils pourront faire que des bénéfices à réaliser.

T. Naudy,
Directeur d’école normale.

Nota. Cet article était terminé lorsque j’ai appris par une note de la Revue pédagogique (numéro de février 1892) que des conférences, faites dans l’esprit que je recommande, avaient parfaitement réussi dans le département de la Seine-Inférieure. Je suis heureux de cette coincidence qui prouve, mieux que tous les raisonnements, comment la chose est possible. Je ne pouvais souhaiter un meilleur témoignage.