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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1900.djvu/253

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L’ENSEIGNEMENT DE LA NAVIGATION A L’ÉCOLE PRIMAIRE

Sans doute, les connaissances exigées pour le brevet supérieur ou simplement pour la préparation des leçons de sciences inscrites aux programmes actuels des écoles primaires suffisent afin d’aborder tous les articles du nouveau programme relatif aux principes élémentaires de la navigation. Il faut remarquer cependant que l’enseignement de la cosmographie n’est pas donné dans nos écoles normales et que, dans les livres de physique mis habituellement entre les mains de nos élèves-maîtres, on ne traite pas, au point de vue pratique, les problèmes très simples de la mesure du temps avec les chronomètres, de l’usage du compas ou boussole des navires, de l’évaluation des angles à l’aide du sextant, Il ne faudrait assurément qu’un nombre restreint de conférences pour exposer aux futurs instituteurs du littoral les quesions mêmes inscrites dans la deuxième partie du programme publié par l’arrêté du 20 septembre, mais ces conférences sont nécessaires, afin d’éviter les hésitations du début, afin de montrer clairement le but à poursuivre et la meilleure voie pour y parvenir. Il faut que l’instituteur soit exercé à traiter avec sécurité, sans l’apparence d’une hésitation, les problèmes de routes et de relèvements, les corrections du compas et les calculs d’heure, questions plus faciles que les problèmes d’escompte et d’alliages, mais se présentant sous une forme qui n’est pas familière à nos écoliers.

Je conclus de là que des conférences sur les matières du nouveau programme seraient aussi utiles qu’intéressantes pour les élèves-maîtres de nos écoles normales, dans les départements du littoral. Et j’ajoute qu’elles devraient être accompagnées d’exercices pratiques sur la lecture du compas, la mesure des angles à l’aide du sextant, l’observation de la hauteur du soleil, la résolution des problèmes de route, à l’aide des cartes marines et de la table de point.

En faisant porter ces conférences et ces exercices sur Îles deux dernières années de séjour à l’école normale, le travail des élèves et des professeurs ne se trouverait pas surchargé. Dans l’essai tenté à l’école normale de Vannes, au cours de l’année scolaire 1898-1899, douze élèves maîtres de bonne volonté — huit appartenant à la troisième année et quatre à la deuxième — ont suivi, pendant le premier semestre, un cours sur les principes