que toi est de la deuxième personne et par conséquent une liste des pronoms personnels classés par personne. Encore cela ne suffit-il pas, car on écrit : « toi qui joues », « toi qui cries » avec un e, « toi qui mis » sans t. Pour être complet, le maître devra donc exiger que l’enfant reconnaisse le groupe de verbes auquel appartient mettre, qu’il en sache déterminer le mode et le temps, qu’il se rappelle la terminaison des verbes de ce groupe à ce mode, à ce temps, à ce nombre, à cette personne. Ces notions sur la classification des verbes, sur le mode, le temps, auraient pu paraître purement théoriques, pourtant inutiles : la courte analyse que nous venons de faire nous en révèle au contraire l’absolue nécessité pour qui veut faire comprendre l’orthographe et cultiver le raisonnement. Dans un édifice, les travaux de consolidation du terrain, les fondations elles-mêmes échappent à l’œil ; ce sont eux pourtant qui supportent la partie spécialement habitable de la maison. Ainsi, dans tout enseignement, les notions immédiatement utiles tiennent à d’autres dont l’utilité, pour indirecte qu’elle soit, n’en est pas moindre et dont on ne saurait se passer.
Nous sommes maintenant en état de conclure et notre conclusion sera une conciliation. L’enfant n’a que peu d’années à passer à l’école. Nous devons nous interdire toute incursion dans la théorie pure, ménager son temps et ses forces. Écartons donc résolument toutes les curiosités grammaticales, toute la gamme (avec ses accidents) des exceptions de détail, tous les termes techniques qui sont dépourvus de valeur pratique ; ne l’égarons pas