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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1923.djvu/115

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Conscience professionnelle.


L’EXAMEN de conscience, particulièrement propre, dans notre vie individuelle, à améliorer nos pensées, nos sentiments et nos actes, ne l’est pas moins à apprécier et à redresser la manière dont nous nous acquittons de nos devoirs professionnels. Certes, et ceci n’est point une simple précaution de début, je suis bien certain de la conscience du personnel enseignant, et les exemples n’y sont pas rares de la plus exigeante. N’empêche qu’elle n’a pas chez tous, il va sans dire, la même netteté, qu’elle se satisfait parfois à trop bon compte, chez quelques-uns à qui, comme ils disent, elle ne reproche rien, que chez tous, tant que nous sommes, sa tendance naturelle la conduirait, si nous n’y prenions garde, à se faire de moins en moins scrupuleuse, et qu’il peut donc, à ce que j’estime, n’être pas inutile d’en parler, de la montrer comme elle devrait être, telle qu’elle est chez les meilleurs, de rechercher les causes qui l’affaiblissent et les moyens de l’entretenir.

La conscience professionnelle s’accompagne d’abord, il n’est pas superflu de le remarquer, d’une vue exacte de la tâche, de toute la tâche, à accomplir, et des moyens à employer ; c’est dire qu’elle est plus exigeante, toutes choses égales, si l’initiation professionnelle a été plus complète, et qu’il peut donc arriver qu’une insuffisance d’activité soit due à une conception étroite de la fonction.