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I. — PÉDAGOGIE GÉNÉRALE.


L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN FRANCE
DEPUIS 1789.


De bonnes maisons d’école en nombre suffisant, une population écolière assidue et au complet, de bonnes choses enseignées par de bons maîtres, — toute la question de l’enseignement primaire tient dans ces deux lignes. Quoi de plus simple et de plus uni en apparence ? et sur quoi devrait-on se mettre plus aisément d’accord ? Pourtant on st tenté de croire que cet énoncé est moins innocent qu’il n’en a l’air et que son aspect inoffensif dissimule de secrets écueils, puisque cent soixante-trois lois, ordonnances ou décrets souverains (sans parler des simples arrêtés, règlements, décisions, instructions et circulaires, innombrables comme les sables de la mer) n’ont pu, depuis 1791, épuiser la discussion, et qu’une soixantaine au moins de projets, propositions ou amendements témoignent, depuis la même date, des incessants efforts renouvelés sous tous les gouvernements pour aboutir à une solution. Les temps de crise sont les plus féconds en projets : dans ces huit dernières années, l’initiative ministérielle en a produit sept ou huit et l’initiative parlemen-