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REVUE PÉDAGOGIQUE.

(134 millions), formaient, en 1870, un total d’environ 1,400 millions de francs (280 millions de dollars), L’ensemble des recettes publiques, en tenant compte de quelques sources de revenu qui ne sont pas mentionnées dans ces budgets, dépasse assurément 2,700 millions de francs. C’est un chiffre qui n’est pas très-éloigné de celui du budget français, bien que les États-Unis aient des dettes publiques[1] moins lourdes que les nôtres et que leurs dépenses militaires[2] soient relativement légères.

L’instruction a une très-belle part dans ce budget et sa part s’accroît régulièrement d’année en année, malgré la crise commerciale qui sévit en Amérique depuis 1873 et malgré les réductions opérées sur divers chapitres de la dépense. En 1871, le revenu des écoles publiques était de 320 millions de francs (64 millions de dollars).

En 1875, ce revenu s’est élevé à 445 millions de francs (88,648,000 dollars).

410 millions de francs (81,932,000 dollars) ont été appliqués de la manière suivante : environ 75 millions de francs (14,809,000 dollars) pour le matériel comprenant terrains, bâtiments, fournitures scolaires ; 4 millions de francs (842,000 dollars) pour le traitement des surintendants ; 235 millions de francs (environ 47 millions de dollars) pour le traitement des instituteurs ; 66 millions de francs (près de 12 millions de dollars)[3], pour divers.

En France, le budget de l’instruction publique comprenant, outre l’enseignement primaire, l’enseignement

  1. Environ 5 milliards de francs, en comptant la dette fédérale et les dettes des États, comtés et communes.
  2. Environ 250 millions de francs pour la guerre et la marine réunies en 1876-77.
  3. Ces sommes sont inférieures à la réalité, plusieurs États n’ayant envoyé que des comptes incomplets au bureau de l’éducation.