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DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE.

du brevet supérieur, qui devrait se renforcer de notions de littérature et comprendre d’ailleurs l’histoire et la géographie générales, les sciences physiques et naturelles, l’agriculture, le dessin d’imitation et les langues vivantes.

C’est ce dernier parti que l’expérience conseille d’adopter, si tardive que semble devoir être la solution de la difficulté que soulèverait la présence à l’école de jeunes gens dont le brevet élémentaire aurait satisfait l’ambition, et qui pourraient bien opposer la force d’inertie, difficile à vaincre, à tout règlement qui les obligerait à poursuivre leurs études au delà.

L. Mariotti,
Directeur de l’École normale primaire
de Versailles.

DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE[1].
(Suite.)

Il ne sert à rien de dire sans cesse, de répéter tous les jours que l’instruction primaire devrait être donnée gratuitement à tous et qu’elle devrait être légalement obligatoire. On peut se demander si les pouvoirs publics pourraient arriver tout d’un coup à réaliser ce programme.

Il est à craindre, en attendant, que nous n’imitions un peu les personnes qui, au lieu de surveiller attentivement leurs affaires, de les améliorer chaque jour dans la mesure de leurs forces, disent : « Quand j’aurai telle position, je ferai ceci ; si les circonstances deviennent favorables, je ferai cela, je réaliserai des économies, etc., etc., » et qui, en définitive, restent dans un état précaire ou misérable.

  1. Voir le n° de Mars 1878.