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DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE.

du travail manuel de cet enfant. Je ne veux point parler de ceux que l’on pourrait arracher à la mendicité et au vagabondage.

L’instruction ministérielle continue ainsi :

« Ces enfants manquent de vêtements. Ne peut-elle (la caisse des écoles) leur en donner ? Ils n’ont pas le moyen de se procurer des livres et du papier : ne peut-elle leur en fournir ? »

Oui, la caisse des écoles devrait être constituée de manière à pouvoir répondre à tous ces besoins. J’estime qu’il devrait y avoir dans toutes les communes un vestiaire placé sous la direction d’un comité de dames patronesses désignées par la commission administrative de la caisse des écoles. Il est bien avéré que l’enfant pauvre souffre beaucoup, dans son amour-propre, de n’être pas à peu près vêtu aussi proprement que ses camarades. Il est gauche, embarrassé, se sent humilié et n’aime point à venir à l’école.

Je pense également qu’un petit magasin de fournitures classiques devrait exister à côté du vestiaire. Il serait tenu de même par les dames patronesses.

Les livres, le papier, l’encre, les plumes, tout est cher aujourd’hui !

Un certain nombre de conseils municipaux ont pris la louable habitude d’inscrire au budget communal un crédit spécial pour fournitures de classe aux élèves indigents, mais ce crédit est rarement suffisant. On l’emploie généralement à l’acquisition de quelques volumes que instituteur garde précieusement dans l’école. Les livres sont mis entre les mains des enfants au moment des leçons, puis ils sont replacés dans l’armoire municipale : c’est trop de parcimonie.