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REVUE PÉDAGOGIQUE.

des écoles destinée à encourager et à faciliter la fréquentation des écoles par des récompenses aux élèves assidus et par des secours aux élèves indigents.

» Le revenu de la caisse se compose de cotisations volontaires et de subventions de la commune, du département ou de l’État.

» Elle peut recevoir, avec l’autorisation du préfet, des dons et des legs. Le service de la caisse des écoles est fait gratuitement par le percepteur. »

Cette institution est, à mon avis, l’une des conceptions les plus heureuses du ministre qui a préparé la loi du 10 avril 1867. Demandons-lui les bienfaits qu’elle peut répandre :

« Il ne suffit pas, dit M. Duruy (circulaire du 19 mai 1867), d’ouvrir gratuitement à un enfant la porte de l’école : l’expérience prouve que beaucoup d’enfants qui y sont admis à cette condition, se dispensent d’y venir, ou y paraissent si irrégulièrement qu’ils n’en profitent réellement pas.

» Cela tient à plusieurs causes que la caisse des écoles peut faire disparaître. Le besoin qu’ont les parents des services de leurs enfants : la caisse ne peut-elle pas leur allouer des secours à la condition de l’envoi régulier de leurs enfants à l’école ? »

Ce langage, plein de vérité en 1867, pourrait encore s’appliquer très-exactement à la situation présente. Je me permettrai de souligner les derniers mots rapportés plus haut, en répétant ici ce que j’ai dit ailleurs sur le même sujet.

Quand la famille est réellement pauvre, quand l’enfant a absolument besoin de gagner son pain, on ne peut moins faire que d’accorder un secours à peu près égal au produit