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DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE.

aux conditions suivantes que nous avons du plaisir à l’instruire :

La classe sera toujours très-propre, tout y sera constamment en ordre, on sera séduit rien qu’en y entrant. Notre exactitude ne sera jamais en défaut ; nous serons toujours grave — sans rudesse, sévère sans froideur et tout — dans notre manière d’être attestera que nous sommes heureux de vivre au milieu de nos élèves, qui seront, comme nous, constamment et utilement occupés. Nous ne manquerons jamais d’être poli avec eux, même quand nous serons obligé de les gronder ou de les punir, ce que nous nous efforcerons d’ailleurs de ne point faire trop souvent, dussions-nous fermer volontairement les yeux sur quelques légers délits.

Les leçons ne seront pas trop longues et auront été préparées avec soin, ce qui facilitera singulièrement notre tâche et nous la rendra agréable. On ne sait pas assez combien ce point est important. Un maître qui aurait oublié de préparer sa classe la ferait mal ; il serait embarrassé, ennuyé, maussade. Les élèves s’en apercevraient vite et lui en sauraient mauvais gré.

Nous n’oublierons jamais cette préparation si nécessaire : toutes les difficultés auront été prévues et levées d’avance ; nous aurons une réponse claire, nette, précise à faire à chaque question. Nous provoquerons les questions au lieu de les redouter. Notre enseignement sera bien gradué, raisonné ; il sera animé, attrayant : le travail du jour fera désirer celui du lendemain. Nos élèves feront des progrès et s’en apercevront ; ils prendront de plus en plus goût à l’étude : rien n’encourage comme le succès.

Des récompenses distribuées avec discernement viendront s’ajouter aux autres moyens d’émulation. Tout le monde