Page:Revue pédagogique, second semestre, 1878.djvu/537

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
525
DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE.

Presque toujours, jusqu’ici, les prix d’assiduité ont été fondés par des personnes riches, éclairées, libérales. Il n’est presque pas de commune où l’on ne trouve une ou plusieurs maisons dévouées à l’intérêt publie, et qui ne se fassent un plaisir d’accorder des récompenses de cette nature. La caisse des écoles nous en fournira d’autres.

Le second moyen que je propose d’employer est celui-ci :

Tous les trimestres, il y aurait, pour chaque classe, sous le nom de Séance scolaire, un examen public portant sur une ou deux des matières enseignées dans les trimestres précédents. Cet examen serait fait par l’instituteur ou l’institutrice, en présence de l’autorité locale, du conseil municipal et des familles. La séance se terminerait par la récitation de quelques morceaux de littérature et par quelques chants. Il ne serait prononcé aucun discours, aucune allocution.

Toute la commune, cela est certain, prendrait intérêt à ces petites fêtes. L’examen ne manquerait pas de prouver que les élèves assidus sont les plus forts ; et, rentrée chez elle, plus d’une mère de famille (on connaît l’’amour-propre des mères), ferait assurément de salutaires réflexions.

L’école ne tarderait pas à être de la part du maire, du curé, du conseil municipal et de la population entière, l’objet d’une plus grande et plus réelle sollicitude.

Nos séances scolaires ne pourraient avoir lieu qu’avec l’autorisation de l’administration préfectorale, mais tout porte à croire que cette autorisation serait donnée de bonne grâce.

Chateau,
Inspecteur de l’instruction primaire
à Meaux.